C'est une question que se posent très fréquemment les propriétaires d’animaux : pourquoi pas prévoir une consultation pour mon animal, mais quand ?
- « Pour l’instant il va bien, ce n’est pas la peine ? » ;
- « Il a eu un petit coup de mou cet hiver mais c’est reparti » ;
- « On a fait une grosse saison, mais il l’a bien encaissée ».
On ne le répétera jamais assez, l’ostéopathie est avant tout une médecine préventive. Pas la peine d’attendre que ça aille moins bien ! L’idéal est donc de prévoir des consultations régulièrement, au rythme que vous choisirez en fonction des contraintes qui sont les votres. Pour un animal en pleine santé, on conseille une consultation annuelle ou bisannuelle. On évite ainsi d’en arriver aux coups de mou, blessures, raideurs ou douleurs.
Consultation curative
Bien sûr, il est aussi possible de prévoir une consultation en cas de baisse de forme : douleurs dorsales, raideur, changement de comportement, boiterie, baisse de motivation au travail, difficulté sur certains exercices...
Attention dans ce cas de figure, où l’on attend que ça aille moins bien pour consulter, le problème de votre animal peut être du ressort du vétérinaire ! C’est pourquoi il est important de téléphoner à votre ostéopathe pour lui expliquer précisément les symptômes. Il vous redirigera si nécessaire.
Il faut également avoir conscience qu’un suivi régulier évite l’accumulation des dysfonctions, ce qui permet une séance plus légère, moins fatigante pour votre animal. Si l’on attend la douleur ou la baisse de forme pour prévoir une séance, les dysfonctions sont plus nombreuses et plus installées. Il est ainsi possible que plusieurs consultations soient nécessaires, afin que le changement ne soit pas trop brutal et pour éviter que la consultation ne soit trop fatigante, en particulier chez l’animal âgé.
En cas d’événement traumatique, que cela soit physique ou psychologique, il peut également être intéressant de faire un bilan, en particulier si vous remarquez un changement dans le comportement ou la locomotion de votre animal. Par exemple, un choc, une chute, une opération chirurgicale, mais également un changement dans votre vie, peuvent affecter votre animal. Très souvent, si le gardien de l’animal vit mal un événement (séparation, licenciement, déménagement...), il y a des chances que l’animal en soit lui aussi affecté.
Il y a plusieurs cas pour lesquels une augmentation de la fréquence des consultations est à envisager :
- Chez l’animal de sport ou de travail. Sont donc concernés les chevaux et chiens qui font de la compétition, et plus largement tous ceux à qui on demande une performance mentale ou physique dans le cadre d’un « travail ». Parmi les disciplines exigeantes auxquelles on ne pense pas toujours, on peut citer la chasse, la traction animale (Cani-marche, Cani-cross ou Cani-vit), les animaux thérapeutes (chiens visiteurs, équithérapie), les chiens des brigades cynophiles (chiens de police, de sauvetage)...
- Chez l’animal vieillissant. Les animaux âgés ont de moins bonnes capacités d’adaptation, ce qui signifie que leur corps ne supporte que peu de dysfonctions avant d’en souffrir et de montrer des symptômes visibles. On observe également une baisse des capacités de récupération, ce qui sous-entend que ces animaux seront plus fatigués et mettront plus de temps à récupérer après une séance. On privilégiera ainsi des consultations plus légères et donc plus fréquentes.
- Chez les animaux atteints de pathologies chroniques. La présence de maladies chroniques (c’est-à-dire persistantes sur le long terme) fatiguent le corps car elles lui demandent de s’adapter et de compenser. Ainsi, une fragilité sur un membre provoquera un supplément de travail pour les trois autres membres. Des poumons fibrosés demanderont un travail supplémentaire au diaphragme pour assurer la respiration. Ces compensations se traduisent par des tensions sur lesquelles l’ostéopathe travaille et qui permettent d’aider l’animal à gérer sa « faiblesse ».
- Chez le jeune. La croissance peut-être très exigeante. Lorsqu’elle a lieu dans un organisme déjà soumis à des dysfonctions ostéopathiques, tout le corps se construit autour de ces « noeuds », entraînant donc des conséquences à long terme sur l’organisme. Il est donc intéressant de faire suivre son animal tout au long de sa croissance. Ici les besoins varient selon l’espèce. On retiendra que le sevrage est une étape après laquelle il est important de planifier une consultation, et qu’un suivi tous les 6 mois est une bonne moyenne.
Votre ostéopathe saura vous indiquer lors de la première séance quel rythme semble optimal en fonction de votre animal. S’il est âgé, sportif, fragile, vite fatigué ou sujet à une pathologie, les séances seront plus rapprochées que pour un suivi classique. Une première estimation permettra de vous conseiller une fréquence adaptée à votre animal. Lors de la consultation suivante, ce rythme pourra être adapté en fonction de l’importance des tensions qui se seront développées pendant ce laps de temps.
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